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Les parasomnies : qui sont ces trouble-fête de la nuit ?

Les parasomnies : qui sont ces trouble-fête de la nuit ?

Évènements indésirables autour de notre sommeil, ou quand les parasomnies nous ennuient

Elles savent se faire discrètes mais finissent souvent par s’imposer dans notre sommeil. Elles ne sont généralement pas dangereuses pour nous, pauvres dormeurs, mais elles ne peuvent pas nous laisser indifférents (à défaut de nous laisser dormir tranquillement), nous abordons ici les fameuses parasomnies. « Para » (« à côté ») et « Somnie » (« sommeil ») ne font qu’un et ne restent paradoxalement pas « de côté » au moment du couché, tant ces troubles du sommeil peuvent s’inviter dans nos nuits sans pour autant que l’on s’en rende compte ou que l’on s’en souvienne. Pas très sympas ces parasomnies !

Les parasomnies sont à côté de notre sommeil, mais bien présentes !

Une parasomnie, qu’est-ce que c’est ?

Une parasomnie est un trouble du sommeil, tout comme l’insomnie ou l’hypersomnie, par exemple, à la différence près qu’une parasomnie implique un comportement moteur ou psychomoteur anormal pendant le sommeil, ou à la lisière de celui-ci avec l’éveil. Ce n’est peut-être pas clair ? Alors prenons un exemple. Le somnambulisme est la plus parfaite illustration de ce que l’on appelle un événement indésirable (comprendre « comportement moteur ou psychomoteur anormal ») survenant pendant le sommeil : la personne qui en est victime opère des mouvements, semble éveillée, se déplace parfois, tout en étant inconsciente de ce qu’elle fait. Voilà ce à quoi correspond une parasomnie et, comme nous le verrons juste après, il en existe plusieurs, avec des caractéristiques différentes.

Catégorie à part au sein des troubles du sommeil, les différentes parasomnies ont en commun de se caractériser par des évènement comportementaux ou psychiques indésirables et singuliers donc, mais aussi de se produire de façon inconsciente pour les personnes qui y sont sujettes (à l’exception des cauchemars). Une parasomnie, quelle qu’elle soit, est le résultat d’une dissociation entre les états de conscience de veille et de sommeil. Puisque l’on parle de plusieurs parasomnies, vous vous demandez sans doute combien il en existe. Quels sont donc les différents types de parasomnies et comment les distingue-t-on ?

Tout d’abord, sachez qu’on distingue les parasomnies les unes des autres en fonction de la phase du sommeil au cours de laquelle elles se manifestent. On classe ainsi les parasomnies en 3 principaux types :

  • Parasomnies de sommeil lent profond : somnambulisme, terreurs nocturnes, éveils confusionnels
  • Parasomnies de sommeil paradoxal : cauchemars récurrents, paralysie du sommeil, catathrénie, trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP)
  • Parasomnies de sommeil lent et paradoxal : trouble alimentaire du sommeil, sexsomnie, syndrome de recouvrement parasomniaque, énurésie du sommeil

Les parasomnies de sommeil lent profond sont les plus « communes » et ont tendance à davantage toucher les enfants que les adultes. On estime leur prévalence de 4 à 17 % des enfants et de 2 à 4 % des adultes1.

Les principales causes des parasomnies sont à rattacher à des facteurs extérieurs perturbant la qualité et la durée du sommeil, mais aussi parfois à un facteur génétique2. Voici quelques-unes des causes des parasomnies :

  • stress, anxiété
  • consommation d’alcool, usage de produits stupéfiants
  • choc émotionnel, fièvre
  • manque de sommeil, décalage horaire
  • facteur génétique
  • pratique intensive du sport en compétition

En règle générale, les parasomnies ne présentent pas de réel danger pour la santé, hormis, dans certains cas, le somnambulisme. Toutefois, les parasomnies peuvent entraîner certains désagréments au quotidien et avoir des répercussions physiques, voire même morales sur les personnes qui y sont assujetties, ainsi que sur leur entourage. Voici les principales conséquences des parasomnies :

  • mauvaise qualité de sommeil
  • risques de blessures physiques (envers soi-même et les autres)
  • fatigue accrue
  • anxiété, honte
  • perturbation du sommeil de l’entourage

Voici qui vous donne un aperçu global de ce que sont les parasomnies, et des caractéristiques qu’elles ont en commun. Comme vous pouvez vous en douter, on a connu meilleure compagnie pour passer ses nuits ! Il est à présent temps de faire quelques escales afin de pouvoir rapidement présenter les principales parasomnies. Vous suivez toujours bien l’itinéraire de notre GPS de nuit ?

Le somnambulisme : une balade sans quitter sa bulle de sommeil !

Y a-t-il des latinistes dans l’assistance ? Littéralement, somnambulisme signifie « se promener en dormant », ce qui en soi résume déjà assez bien ce singulier trouble du sommeil. En effet, un épisode de somnambulisme conduit l’individu à déambuler et à accomplir des actions diverses et variées (marcher, nettoyer des objets, manger…) tout en étant inconscient.

Le somnambulisme correspond à un état d’éveil dissocié (ou d’éveil incomplet) : le somnambule présente une activité motrice alors qu’il dort, même si ses yeux sont ouverts, et ne se souviendra pas de ses actions à son réveil. Les épisodes de somnambulisme peuvent durer de 5 à 30 minutes, parfois moins, et consistent parfois en une simple action (balayer du regard, rester assis sur son lit, toucher des objets, marcher) ou alors en des actions plus complexes et dangereuses telles que :

  • descendre des escaliers, ouvrir une porte
  • accéder à des placards, frigo ou autres rangements
  • manger, boire, cuisiner
  • manipuler des objets
  • sortir de son domicile, conduire

La prévalence estimée du somnambulisme3 est de 2 % pour les adultes, mais les enfants sont davantage concernés par cette parasomnie puisque plus de 5 % d'entre eux seraient sujets à des épisodes de somnambulisme.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette balade nocturne inconsciente, et finalement reposante (eh oui, on se promène en dormant!), c’est par ici que ça se passe !

Les terreurs nocturnes

Leur nom n’insiste pas vraiment à l’enthousiasme, on est bien d’accord. Et pour cause. Les terreurs nocturnes sont une parasomnie du sommeil lent profond, c’est-à-dire qu’elles interviennent en début de nuit, durant les 3 premières heures de sommeil. Elles se rapprochent du somnambulisme du fait qu’elle surviennent en début de nuit, mais aussi de par les manifestations physiques qu’elles provoquent.

En effet, lors d’un épisode de terreur nocturne, l’individu manifeste des éléments typiques de la peur, tels que des cris, de la sueur, des gestes très agités ou une respiration haletante. Cela peut s’avérer très « spectaculaire » et inquiétant, surtout pour les parents, mais cela reste sans danger particulier. Ce phénomène touche très essentiellement les enfants, près de 5 % d’entre eux4, et principalement entre 3 et 6 ans.

Tout comme pour le somnambulisme, l’enfant victime de terreurs nocturnes n’en garde aucun souvenir une fois réveillé, et ce n’est peut-être pas plus mal, non ? Pour les érudits qui souhaiteraient en savoir plus sur les terreurs nocturnes, c’est par ici !

Une balade sans quitter sa bulle de sommeil

Les cauchemars : des films au fil de la nuit !

Voici un trouble du sommeil parmi les plus connus et les plus populaires. Populaire, non pas qu’on l’adore, mais plutôt dans le sens où il touche un grand nombre de personnes, dans diverses mesures. Les cauchemars se jouent à la fin du cycle de sommeil, lors de la phase de sommeil paradoxal. On peut dire que les cauchemars « se jouent », tant il peut se dérouler des évènements dignes des meilleurs films hollywoodiens dans certains d’entre eux !

Un cauchemar, c’est en fait une réponse de notre cerveau au stress et aux difficultés qu’on peut subir au quotidien. Ils ont une fonction régulatrice et cathartique pour nous aider à affronter nos peurs ! Il est donc tout à fait normal de faire des cauchemars. La prévalence des cauchemars dits « récurrents », c’est-à-dire à au moins une fois par semaine, est estimée à 5 % de la population générale5.

Toutefois, lorsque les cauchemars sont quotidiens, ils deviennent pathologiques et peuvent alors être symptomatiques d’un trouble psychologique. Contrairement aux terreurs nocturnes ou au somnambulisme, il est assez fréquent de se souvenir de ses cauchemars au moment du réveil.

Pour ceux qui voudraient savoir ce qui se cache vraiment derrière les cauchemars, et ce qu’est leur réelle signification, rendez-vous juste ici pour découvrir les coulisses du film “pourquoi fait-on des cauchemars”.

Les autres parasomnies

Voici, en quelques mots, une petite présentation des autres parasomnies, ces dernières étant globalement relativement moins répandues :

  • paralysie du sommeil : c’est un trouble du sommeil, symptôme de la narcolepsie, pendant lequel on se retrouve dans l’incapacité de bouger tout en étant conscient, parfois pendant plusieurs minutes, et qui peut s’accompagner d’hallucinations
  • catathrénie : il s’agit d’un trouble du sommeil bénin qui se caractérise par l’émission de bruits pendant le sommeil, tels que des grognements ou des gémissements, pouvant durer plusieurs minutes, voire même se répéter plusieurs fois au cours de la nuit
  • éveils confusionnels : ce trouble du sommeil est fréquent chez les jeunes enfants, moins chez les adultes (environ 4 % de la population), et se caractérise par une désorientation de l’individu au moment du réveil, avec une perte de repères temporels et spatiaux, ainsi que des incohérences comportementales, le tout pouvant durer une dizaine de minutes
  • trouble alimentaire du sommeil : cette parasomnie alimentaire du sommeil, relativement rare, consiste en un trouble neurophysiologique, proche du somnambulisme, qui conduit l’individu à se nourrir durant son sommeil, de manière inconsciente !
  • sexsomnie : c’est une parasomnie apparentée au somnambulisme qui voit la personne qui en souffre adopter un comportement sexuel de manière inconsciente, pouvant entrainer des actes sexuels involontaires envers un conjoint ou d’autres personnes de l’entourage

Les parasomnies sont donc des évènements indésirables et le plus souvent inconscients, comme nous avons pu le constater, et dont on se passerait volontiers pour alimenter nos nuits ! Toutefois, la plupart d’entre elles ne sont pas dangereuses et, c’est fort heureux, le sujet souffrant d’une parasomnie ne s’en souvient presque jamais. C’est l’entourage proche qui peut hélas en pâtir, dans une certaine mesure.

Il est toutefois vrai qu’une souffrance psychologique et morale peut s’installer chez certaines personnes victimes de parasomnie. En effet, un sentiment de culpabilité et/ou de frustration, même injustifié, peut conduire un individu à s’en vouloir pour ses “comportements indésirables” causés par son trouble du sommeil ainsi que pour les répercussions provoquées sur l’entourage, ou sur soi-même, bien que cela soit indépendant de sa volonté...

Sources :

[1] Night terrors, sleepwalking, and confusional arousals in the general population: their frequency and relationship to other sleep and mental disorders, M M Ohayon , C Guilleminault et al, « The Journal of Clinical Psychiatry », avril 1999 [2] Prevalence and genetics of sleepwalking: a population-based twin study, C Hublin , J Kaprio et al, « Neurology », janvier 1997 [3] Prevalence of Sleepwalking: A Systematic Review and Meta-Analysis, Mark Kohler, « Plos One », novembre 2016 [4] Le somnambulisme, les cauchemars et les terreurs nocturnes chez l’enfant, site « Fondation Sommeil », 2020 [5] Prevalence and Correlates of Frequent Nightmares: A Community-Based 2-Phase Study, Shirley Xin Li, Bin Zhang et al, « Sleep », juin 2010

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